Masterclass : 365 jours du livre au film
Aujourd’hui, je vous propose un contenu un peu différent de d’habitude.
J’ai eu l’opportunité de me rendre au FNR 2021 à Reims et j’ai eu la chance d’assister à la masterclass intitulée : 365 jours du livre au film, en compagnie de Blanka Lipińska, l’auteure de la trilogie, 365 jours.
Je vous propose aujourd’hui, une retranscription de cette masterclass.
D’où vous est venue cette idée, pour 365 jours ?
J’avais un petit ami et j’étais très amoureuse de lui, mais il ne voulait pas coucher avec moi. Après une année, j’ai commencé à devenir folle et j’ai créé mon propre sexe. Pour mon 29ᵉ anniversaire, j’ai décidé d’aller en Sicile, c’est là où j’ai eu l’idée d’inventer 365 jours. Je l’ai d’ailleurs écrit en seulement 3 mois. Je ne voulais pas le publier parce que ce livre me représente, c’est mon histoire. Il est donc resté 5 ans dans mon ordinateur et seulement mes amies pouvaient le lire. Puis, j’ai rencontré une nouvelle personne, de qui je suis tombée amoureuse et j’ai à nouveau eu le cœur brisé, et c’est à ce moment-là que j’ai décidé de le publier.
Comment est-ce que votre film s’est retrouvé sur la plateforme Netflix ?
Mon livre a eu beaucoup de succès en Pologne, cela a donc été très simple de rentrer en contact avec Netflix.
Pourquoi ne pas avoir vous-même joué le rôle de Laura ?
Tout simplement parce que je ne suis pas actrice. Laura n’a pas de tatouages, contrairement à moi et c’était très important pour moi de rester concentrée sur le livre. Mais, je suis producteur du film et directrice de celui-ci. Et si vous remarquez bien, j’ai un mini rôle dans chacun de mes films.
Pourquoi est-ce que Laura ne finit pas avec Massimo à la fin de la trilogie ?
J’ai voulu donné une leçon aux lecteurs. Vous savez ce n’est pas votre argent, c’est celui de votre petit ami, donc vous n’êtes pas totalement indépendante. Et puis, si cette personne est très riche, vous commencez à arrêter d’utiliser votre cerveau et vous ne voyez donc pas la réelle personne qui se trouve devant vous. Sur le moment, vous vous sentez heureuse et en sécurité, mais ce n’est qu’une impression qui ne dure pas longtemps. Soyez indépendantes. !
Préférez-vous écrire des livres ou réaliser des films ?
365 jours en tant que livre était incroyable à écrire et il vous faut des heures pour écrire de la magie, puisque vous ne pouvez pas tout avoir. Mais le point positif est que vous pouvez créer votre réalité. Et c’est que ce que j’ai fait. Quand je commencez à écrire, je ne m’arrêtais et ça pendant des heures sans bouger de ma chaise.
Un plateau de tournage est différent puisqu’on y reste des heures et des heures sur la même scène, sans pause. C’est un travail très difficile. Vous avez seulement le produit final qui dure deux heures, mais le tournage, lui, dure plus de trois mois. C’est très fatiguant, mais vous pouvez enfin toucher votre art. Vous voyez vos personnes devenir réels.
Je m’amuse plus sur un plateau de tournage que quand j’écris des livres.
Est-ce que les acteurs sont semblables à vos personnages ?
Dans ma tête, pour le personnage de Massimo, j’imaginais Mariano Di Vaio. C’était lui mon inspiration pour Massimo, mais en vrai, Mariano est petit.
Considérez-vous votre film pareil à 50 nuances de Grey ?
Je suis fan de 50 nuances de Grey mais quand j’ai vu les films, j’ai été très déçue des scènes de sexe. Je les ai trouvés faibles, nulles. J’ai trouvé que Grey dans les films étaient faible, petit... Mais le personnage d’Anastasia était bien interprétée et bien choisie. J’ai donc regardé une nouvelle fois les films, mais j’étais toujours déçue.
Quand j’ai eu l’occasion de réaliser mon propre film, je ne voulais pas faire les mêmes erreurs que 50 nuances de Grey. Avant d’aller sur le lieu de tournage de 365 jours, j’ai regardé 50 nuances de Grey, une vingtaine de fois pour bien voir ce qu’ils avaient fait de mal. Et puis la Pologne n’est pas connue pour avoir réalisé de grands films. Je voulais donc faire quelque chose qui sortait d’Hollywood.
Comment vouliez-vous que le personnage de Massimo soit interprété à l’écran ?
Je savais exactement ce que je voulais ressentir quand je verrais Massimo à l’écran, c’était donc très dur pour moi de trouver la personne parfaite pour interpréter Massimo. J’avais besoin d’un homme grand, mais les Italiens sont petits. Et puis, j’ai trouvé Michele Morrone. Il est venu en 2019 en Pologne. Il était toujours concentré et il était toujours prêt à travailler. C’est quelqu’un de très professionnel. Quand il est venu en Pologne, il connaissait le script par cœur. J’ai été très impressionnée. Et il n’avait pas encore lu les livres, puisqu’en Italie, ils n’étaient toujours pas publiés, sûrement parce que c’est à propos de la mafia sicilienne.
Avant de rencontrer Michele au casting, je m’étais préparée pendant trois heures. Je suis arrivée au lieu du casting, il était déjà assis sur une chaise, mais j’ai fait comme si je ne l’avais pas vu. Michele me connaissait d’Instagram parce que j’avais beaucoup d’abonnés. Il m’a demandé plus de détails sur les personnages pour bien comprendre l’histoire. Donc, il me connaissait par cœur puisque je suis tous les personnages à la fois. Il y a une part de moi dans chacun des personnages. C’était donc très dangereux, puisqu’en connaissant ces personnages et principalement Laura, il me connaissait puisque le personnage de Laura est ma copie parfaite.
Ensuite Michele a posé ses coudes sur ses genoux, a enlevé ses lunettes de soleil et m’a dit : "Are you lost baby girl ?". C’est à ce moment précis que j’ai su que c’était lui.
Qu’en est-il du personnage de Nacho ?
Lors du casting de Simone Susinna (Nacho), j’ai remarqué une grande complicité avec Anna-Maria Sieklucka (Laura). Il ne connaissait pas l’anglais avant de venir en Pologne, mais il l’a appris. C’était difficile de tourner parce qu’il ne connaissait pas la langue et les émotions à interpréter étaient aussi dures à sortir puisqu’elles devaient être en anglais.
Il y a un grand débat sur 365 jours, le film, en France. Est-ce que cela vous affecte ?
Le premier film est mon propre film. C’est exactement ce que j’ai voulu montrer en deux heures. Si je devais mettre tous les détails du livre, le film aurait duré seize heures. Beaucoup de personnes m’ont prévenu de ne pas mettre des scènes de sexes trop « hot » comme celle de l’hôtesse de l’air puisque se serait controversé, mais je ne comprends pas pourquoi. Comme pour mes livres, je me fiche de ce que les gens pensent. J’ai créé ma propre réalité dans mes livres, comme j’ai fait dans mes films. Mais le monde entier n’était tout simplement pas prêt pour 365 jours.
Beaucoup on dit que mon film était la représentation du Syndrome de Stockholm. Mais il se passe la même chose dans la Belle et la Bête et personne n’a rien dit. Les gens disent qu’il y a trop de sexe et trop de violence dans mon film, mais c’était seulement le premier. Alors, préparez-vous pour la suite.
Et puis, vous ne pouvez pas donner votre avis sur seulement un film, si vous n’avez pas lu les livres.
Il faut aussi distinguer la différence entre la réalité et la fiction. Les gens ne sont pas prêts pour la controverse. Puisque mes films sont Netflix Original, il y a certaines scènes que j’ai dû changer, mais encore une fois, je ne comprends pas pourquoi.
En espérant que ce nouveau contenu, un peu différent vous aura plu !
Amélia,
A Last Word
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